Comment se porte le marché immobilier en Gironde en 2023 ?

En 2023, les perspectives immobilières semblent prendre un tournant, du moins de façon générale dans l’hexagone. En Gironde, des changements sont déjà perceptibles, mais ils interviennent dans un contexte local qui reste particulièrement dynamique.

Un marché immobilier dynamique et tendu

L’agglomération bordelaise ainsi que les communes du bord de mer continuent à porter un marché encore très dynamique. En effet, Bordeaux reste une ville très prisée, où l’offre en biens reste insuffisante au regard d’une demande toujours importante. La hausse des prix immobiliers se poursuit donc dans la métropole girondine, bien que de façon moins spectaculaire. Et il n’en reste pas moins que les prix à Bordeaux ont bondi de près de 25 % sur cinq ans.

Le bord de mer girondin et certaines campagnes conservent également toute leur attractivité, après quelques années de véritable « boom » à la hausse. On a en effet observé, sur un an, des hausses allant de 20 % (Landiras ou encore Portets) à 25 % (Cérons) et même 33 % à Toulenne.

Il semblerait que pour que la tendance suive celle de l’immobilier national, encore faudrait-il que l’offre satisfasse une demande toujours très importante.

Les prix de l’immobilier en Gironde attendus en 2023

Portée par les tensions persistantes sur le marché des villes côtières, des campagnes et de l’agglomération bordelaise, les prix immobilier en Gironde sont bien partis pour se maintenir sur le plateau atteint au mois de février. Ainsi, le prix moyen pour acquérir un bien immobilier en Gironde est à son plus haut niveau : 3 650 € par m².

Les prix les plus élevés se trouvent sans trop de surprise autour d’Arcachon, où les 8 700 € du m² sont dépassés, du Cap Ferret, avec un prix moyen de 8 000 €, la Teste-de-Buch ou encore Lacanau, autour de 5 500 € du m². Bordeaux intra-muros fait toujours partie des secteurs les plus prisés, avec une moyenne autour de 5 100 € du m², malgré de fortes disparités. Il y existe des secteurs encore très dynamiques tels que les quartiers étudiants ou historiques propices à l’investissement, mais aussi d’autres où la demande est en berne, tirant les prix vers une tendance baissière.

En Gironde, il est encore rare, mais déjà possible, d’observer des tendances à la baisse dans des secteurs peu tendus. C’est par exemple le cas à Saint-Macaire ou à Tresses.

L’impact de l’augmentation des taux immobiliers

La hausse des taux immobiliers se poursuit actuellement, suivant en toute logique la hausse des taux auxquels les banques se financent. Bien qu’il soit possible que la hausse s’enraye avec la stabilisation de l’inflation, attendue pour le printemps ou l’été 2023, les taux moyens sur 20 ans avaient déjà passé la barre des 2 % en tout début d’année. Il est probable que celle des 3 % soit franchie assez rapidement, la stabilisation se situant probablement au-delà.
Les impacts sont nombreux :

  • Le coût des prêts immobiliers augmente ; dans de nombreux cas, de futurs acheteurs ayant effectué des simulations voilà quelques mois voient leur pouvoir d’achat immobilier se réduire de semaines en semaines.
  • Le nombre de prêts accordés baisse drastiquement, ce qui crée donc une baisse de la demande, de nombreuses personnes devant renoncer à leur projet d’achat immobilier.

In fine, la hausse des taux entraînera probablement une baisse des prix, due à la baisse de la demande. En Gironde, ces impacts se font déjà sentir dans certains secteurs peu dynamiques. La tension particulièrement forte sur le marché immobilier pourrait bien limiter la baisse des prix, si toutefois la hausse des taux, et donc l’inflation, ne se poursuit pas au-delà de quelques mois.